Je vous propose de jouer à un jeu de dessin en famille :dessiné disant!
Oh! Mais je vois que vous, derrière l'écran, pensez que la « dictée » ne peut pas être ludique ou agréable ? Eh bien, voyez par vous-même, vous serez surpris ! Je présente trois exemples de dictées conçues pour découvrir autrement les œuvres du musée.
les règles du jeu
- Une personne lit la description de poste écrite pour la première fois. Lisez lentement, étape par étape. Pour quoi ? pour que chacun puisse imaginer la scène dans son ensemble. Si une lecture ne suffit pas, vous pouvez lire une deuxième fois.
- Dessinez (très) rapidement sur un petit papier brouillon comment vous envisagez l'œuvre.
- Chaque designer prend une feuille de papier et un crayon. Le lecteur relit le texte en pensant à laisser du temps pour le dessin, à chaque fin de phrase.
- Il est possible de venir colorier, avec des crayons ou des feutres, comme indiqué dans le texte.
- Une fois le dessin terminé, ils sont posés sur la table pour comparer les différentes créations. Ici l'objectif n'est pas d'élire le meilleur design, mais de comparer ensemble ce qui correspond ou ne correspond pas à la description de la dictée.
- Découvrez ensemble l'œuvre décrite en fin de jeu !
Alors ouvrez grand vos oreilles, concentrez-vous et… sur vos crayons !
Recommandations: Le but n'est pas de dessiner parfaitement l'œuvre, tous les détails ne sont volontairement pas décrits pour laisser place à l'imagination. Chacun se fait une image mentale du tableau, et celle-ci ne correspond pas toujours à la réalité de l'œuvre. L’exercice laisse place à l’imagination de chacun !
Premier mot :Un paysage à dessiner(difficulté +)
«C'est un paysage.
Ce paysage permet de regarder très loin, avec une grande profondeur. Il contient de nombreux détails. Nous le décrirons en partant des éléments les plus proches jusqu'aux plus éloignés.
à droite àplan principal*, il y a trois personnages. Un couple en discussion. La femme est assise à droite et l'homme les jambes allongées à gauche. Juste derrière eux, une autre silhouette, plus petite, se tient debout.
Ausecond plan*, on observe une rivière traversée par de nombreuses vaches se dirigeant vers la gauche du tableau. Quelques moutons s'abreuvent au bord de l'eau. Trois bergers sont derrière le troupeau.
A droite, un très grand arbre feuillu, au tronc long et fin, légèrement penché vers la gauche.
Autroisième plan*, au loin, on aperçoit des ruines, des falaises à gauche et la ligne d'horizon. Dans le ciel bleu et rose, quelques nuages gris plus foncés.
*plan principal :ce qui est juste devant nous.
*Second plan:les éléments qui sont derrière le premier plan, un peu plus loin.
*Troisième plan :Ce qui est le plus éloigné dans le paysage, près de la ligne d'horizon. Les éléments sont représentés en plus petite taille.
Présentation du travail :
Claudio Le Lorrain,O Ford (Paris et Enone),1648, huile sur toile.
Découvrez l'œuvre sur le site du musée :https://www.louvrelens.fr/work/paysage-paris-oenone-dit-gue/
Découvrez l'histoire racontée :
Claude Gellée dit Le Lorrain est l'un des peintres paysagistes historiques les plus célèbres du XVIIe siècle.esiècle. A travers cette œuvre qui s'ouvre comme une scène théâtrale avec les « rideaux », marqués par les arbres aux extrémités de la composition, le peintre évoque une scène mythologique tirée duiliaded'Homère.
La nymphe Œnone montre à son mari, le berger Paris, les serments d'amour qu'il a gravés sur le tronc d'un peuplier. Dans le même temps, Œnone prédit un avenir tragique : Paris l'abandonnera et mènera sa ville à la ruine. Cette prédiction annonce les épisodes de la guerre de Troie.
Blessé au combat, Pâris aura recours à Oenone, après avoir démontré son amour pour la belle Hélène de Sparte. Seule Œnone peut véritablement le sauver, ce qu'elle refuse de faire...
Mais pour Le Lorrain, la discipline historique, bien qu'obligatoire au XVIIe siècleesiècle, c'est juste l'occasion de peindre un grand paysage idéal et de jouer avec les effets de lumière. Il s'inspire de la campagne romaine, où il a passé une grande partie de sa carrière.
Deuxième dicton : Une déesse romaine(Difficulté++)
« Une femme debout, la jambe droite légèrement en avant. Elle regarde droit devant elle.
Elle porte un petit casque sur la tête avec, au-dessus, un petit oiseau en métal déployant ses ailes. Deux tresses lui tombent sur la poitrine.
Elle tient, dans sa main droite, une lance beaucoup plus haute qu'elle. Un bouclier ovale repose verticalement sur le sol à côté d'elle, tenu dans sa main gauche.
Elle a une draperie verte sur ses épaules qui recouvre ses avant-bras. Au-dessus de ce rideau il y a aussi un drap rouge.
Elle porte un plastron doré qui se termine à ses hanches. En marge de cette armure se trouvent plusieursmasques*.
Jusqu'aux genoux, une sorte de jupe grise recouverte d'un voile transparent jusqu'aux pieds. La transparence permet de voir qu'elle porte des vêtements hautsSpartiates*.
Sur son bouclier on peut voir la tête hurlante de Méduse et ses célèbres cheveux de serpent.
*masqué: visage ou masque.
*Spartiates :sandales faites de lanières.
Présentation du travail :
Baccio della Porta de Fra Bartolomeo,La déesse romaine Minerve en armes,vers 1490, huile sur toile.
Découvrez l'œuvre sur le site du musée :https://www.louvrelens.fr/work/la-deesse-romaine-minerve-en-armes/
Découvrez la déesse romaine Minerve :
La déesse romaine Minerve est la fille de Jupiter. Ce dernier, après avoir dévoré Métis, déesse de la ruse, éprouvant un gros mal de tête, recourt à Vulcain qui, d'un coup de hache, lui fend la tête. De son cerveau émerge Minerva, entièrement armée.
Elle est vénérée comme la déesse de la sagesse, des arts et de la stratégie de guerre. Elle est comparée à la déesse grecque Athéna.
Elle est le plus souvent représentée avec une beauté simple et modeste, un air sérieux empreint de force et de majesté. Elle a généralement son casque sur la tête, une lance dans une main, un bouclier dans l'autre et l'égide, une arme magique, sur la poitrine.
Lorsqu'elle est représentée debout, elle adopte une attitude résolument guerrière, tournée vers de hautes conceptions.
Troisième dicton :Panneau de parement mural, un assemblage de mystiques(Difficulté +++)
« On observe quatre hommes assis ou agenouillés dans un jardin.
Devant eux se trouve un petit ruisseau où nagent quatre poissons.
Le premier homme barbu, situé à gauche, vêtu d'une longue robe verte, est assis avec un genou à terre et l'autre plié pour que sa tête repose dessus. Il tient dans sa main droite un petit livre bleu. Il a l'air pensif.
Le deuxième homme est assis un peu en retrait des trois autres hommes. Une main sur le col de sa tenue à pois et l'autre tenant un pot. Il regarde un grand oiseau bleu qui se trouve à gauche de l'œuvre.
Devant lui se trouve un homme moustachu, vêtu d'une tunique rayée bleu foncé et bleu clair, avec une pomme verte à la main. Son bras gauche passe autour des épaules du dernier homme qui lui tend une tasse bleue. Ce dernier s'apprête à remplir sa cruche avec l'eau du ruisseau. Sur le fond jaune quelques brins d'herbe, verts.
On aperçoit, au loin, derrière eux à droite, un pommier aux grosses branches noires, aux petites feuilles vertes et aux pommes bleues. Un serpent vert s'enroulait autour de la plus grosse branche.
Tout autour, un cadre décoratif en forme de fleurs de lotus.
Présentation du travail :
Panneau de parement mural : un assemblage de mystiques,Iran, vers 1700 – 1800, poterie à décor de lignes noires et émaux colorés
Découvrez l'œuvre sur le site du musée :https://www.louvrelens.fr/work/panneau-de-revetement-mural-assemblee-de-mystiques/
Découvrez le Jardin Persan :
Dans cette œuvre, quatre derviches, moines iraniens, se réunissent dans un jardin. Ceci, dans l'art musulman, a été largement représenté dans des peintures ou des miniatures et constitue une source d'inspiration pour les artistes.
Le jardin persan fait appel à tous les sens, on imagine le parfum des fleurs, le bruissement du vent et de l'eau, le chant des oiseaux...
Il donne un aperçu du jardin céleste auquel se réfèrent les religions juive, chrétienne et musulmane. La représentation du jardin est souvent une représentation du paradis. Cette dernière est qualifiée de verdoyante. Les sources d’eau y coulent en abondance.
Saviez-vous que le jardin persan était un espace clos que l'on pouvait appelerpaire, qui signifie « espace clos » ?
J'espère que vous avez apprécié ce jeu. N'hésitez pas à partager vos dessins en cliquant sur le bouton rouge ci-dessous "Partager ma création".